Le secteur du BTP reste le premier touché par les défaillances en 2018. Il représente à lui seul 25% du nombre total des ouvertures de procédures collectives.
Son impact social est significatif. Avec plus de 40 000 postes salariés, le BTP représente également 25% des effectifs menacés par les défaillances en France. Ce pourcentage est en progression de près de 8 % par rapport à 2017.
Les sociétés commerciales sont principalement touchées (78 %), mais également un nombre important d’entreprises individuelles (15 %).
Les jugements enregistrés concernent principalement de Très Petites Entreprises (92,4 %), même si l’on relève une augmentation des procédures ouvertes pour les PME et ETI.
L’Ile-de-France est la région la plus exposée avec 25 % des défaillances, suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (12 %) et de PACA (10 %). La progression la plus forte concerne les Hauts-de-France (13 %), suivis de la Corse (+ 4 %) et de la Normandie (+ 2 %).
80% des défaillances concernent le secteur de la construction (Travaux publics, gros et second œuvre du bâtiment).
Le secteur Immobilier représente 15% (activités de promotion, gestion et services) et les Matériaux de construction (extraction, fabrication et négoce), 5 %.
L’année 2018, a connu une baisse de 7% des mise en chantier. 19 % des défaillances du bâtiment ont touché spécifiquement les professionnels des Travaux de maçonnerie générale et gros-œuvre. Pour les Constructeurs de maisons individuelles, la hausse du nombre de défaillances est de 8 %.
Les acteurs des travaux publics ont de bons carnets de commandes, mais connaissent une sinistralité en progression.
Les Constructeurs et Installateurs de réseaux électriques et de télécommunication, de réseaux pour fluides, de routes et autoroutes ainsi que de terrassement connaissent des hausses du nombre de défaillances allant de + 24 à + 82 %.
Côté matériaux de construction, si certains intervenants traditionnels, ceux du béton notamment, connaissent une période compliquée, certains fabricants ou négociants se portent mieux.
Ils sont en effet soutenus par la consommation des ménages et les aides de l’Etat ciblées à l’amélioration de l’habitat (isolation, énergie…).
Les perspectives 2019 restent maussades
Ce ralentissement risque donc d’accroître le nombre de défaillance chez certains opérateurs déjà en difficulté.