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COVID-19 : délais de paiement, un sujet brulant

Un article des Echos du 8 octobre 2020 sur le sujet des délais de paiement montre l’importance du sujet.

« Le confinement n'a pas entraîné d'explosion des retards de paiement pour l'instant, mais la conjoncture très difficile inquiète dans certains secteurs. » Alain Griset, ministre en charge des PME déclare que le délai de paiement actuel en France se situe à 11 jours.

Délais de paiement

Le PGE, réponse provisoire au retard de paiement ?

Si l’impact du COVID ne se fait pas encore sentir, il est artificiellement pondéré par l’obtention des PGE par de nombreuses entreprises.

Un apport important de trésorerie, pouvant aller jusqu’à 25% du CA annuel a permis à de nombreuses structures de poursuivre, avec du retard sur le début du confinement certes, leurs paiements fournisseurs.

Ceci explique que le délai de paiement moyen n’ait pas augmenté au-delà de 13 jours pendant cette période.

Les entreprises ont ainsi contribué, mutualisé leur survie temporaire.

La déflagration risque de se produire à partir de début 2021 lorsqu’il faudra envisager de se prononcer sur les modalités de remboursement du PGE.

Si certaines entreprises n’ont pas touché à la trésorerie reçue au titre du PGE, certains secteurs d’activité, évènementiel, restauration, tourisme, aéronautique n’ont pas eu d’autre choix que de l’utiliser pour maintenir outils de travail et emplois.

Faire baisser les retards de paiement durablement

Les délais de paiement sont un problème endémique de l’économie française et la France reste mauvais élève sur le sujet.

Selon les Echos « Pour les seules PME, le manque à gagner en termes de trésorerie non disponible dans les délais légaux représente tout de même 19 milliards d'euros. »

Ces 19 milliards d’euros risquent de faire cruellement défaut aux entreprises d’ici le printemps 2021.

Alain Griset se fixe donc pour objectif d’atteindre les 10 jours à fin 2021, soit un gain de 1,7 milliard d’euros, niveau qui reste largement au-dessus de celui de nos voisins, les néerlandais se situent à 4 jours en moyenne et les allemands 7 jours.

Pour évoluer sur ce point, plusieurs pistes sont à privilégier au premier rang desquelles le changement des habitudes de fonctionnement de chacun.

Néanmoins, faire évoluer ces habitudes nécessite une ouverture d’esprit entravée la plupart du temps par la persistance de l’éternelle résistance au changement.

Chaque entreprise doit comprendre qu’elle a intérêt à payer ses fournisseurs en temps et en heure afin d’être elle-même payée à échéance lorsqu’elle sera en position de fournisseur.

C’est un cercle vertueux à enclencher, un comportement gagnant-gagnant que certains, qui affichent une attitude plus individualiste, ne sont pas encore prêts à adopter.

La dématérialisation des factures présente également un avantage intéressant, permettant de gagner 4 à 5 jours de DSO en raccourcissant les délais d’émission et d’envoi papier des factures.

Cette solution minimise également le risque de perte de documents et donc de demande de duplicata, très chronophage pour les services compta fournisseurs.

La modernisation du tissu économique français passe donc par un changement des habitudes de paiement et la dématérialisation qui permet certes, une économie sur les coûts généraux, mais également un gain de temps des ressources en charge, plus ténu à quantifier mais avéré.


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